Bienvenue sur le site de la Mairie de Chéroy

Histoire et Patrimoine

 

Histoire

Chéroy tire son nom actuel de son ancienne appellation, Chesiacus, signifiant groupe de maisons (du latin Casetum).

En 1155, sous Louis VII, Chéroy devient prévôté royale. Par lettre patente du 9 juin 1404, Charles VI autorisa Chéroy à porter le titre de «ville», d’où l’obligation pour les habitants d’élever des murs, des fossés, destinés à protéger la ville. Celle-ci bénéficie, dès cette époque, de privilèges pour le commerce, l’industrie et les arts. Les fortifications disparaissent vers 1700.

C’est alors un gros bourg, chef lieu de canton du département de l’Yonne, situé sur une élévation dominant la rive gauche de la vallée du Lunain. Chéroy faisait anciennement partie de l’Ile de France, du Gâtinais Français, dont le chef lieu était Nemours. En 1790, Chéroy aurait dû être englobé dans le département de Seine et Marne, mais il fut rattaché à celui de l’Yonne, où il est resté.

Jusqu’en 1830, Chéroy fut un centre commercial important dont le marché (chaque mardi) et les 6 foires annuelles aux bestiaux et chevaux attiraient jusqu’à 2000 personnes en été et 3000 en hiver. C’était une sorte d’entrepôt pour l’approvisionnement de Paris et Fontainebleau. L’importance de ces marchés rendit nécessaire la création d’une brigade de gendarmerie en 1790-91.

« Au 18e siècle un règlement de police sur l’élevage des oies arrêta l’épidémie qui décimait la population, épidémie causée par l’odeur des animaux et par l’usage de linge de corps lavé dans les mares où les oies allaient se baigner et s’abreuver. »

En 1914, il y avait encore 14 auberges où on logeait «à pied, à cheval». Les porte-cochères, en anse de panier, de certains immeubles de Chéroy peuvent en témoigner; les anneaux d’attache pour chevaux existent encore en certains endroits.


Aujourd’hui, le bourg et les différentes entités (Bois Lunain, Beau Site, le Pouteau, les Pinçonnières), où existent de nombreuses résidences secondaires, voient la population grandir : il y a en ce moment quelque mille six cent habitants.

Chéroy, qui fut Prévôté et Châtellenie royale, paroisse prieurale, possède deux monuments importants : la Grande Maison et l’Eglise.

Monuments et Sites

L’Eglise

Une église devait exister à Chéroy dès le VIe siècle, sur l’emplacement d’un temple consacré à Diane au milieu de la forêt de Chéroy. Il semble que l’église actuelle date du XIIIe s, pour le clocher et la nef ; du XVe, pour les voûtes de la nef ; et du commencement du XVIe pour les voûtes du choeur et de l’ancienne chapelle. Le clocher, très élégant, s’élève à 42 mètres de hauteur ; comme beaucoup d’églises du Sénonais, il est couvert d’ardoises alors que la toiture de la nef est faite de tuiles plates de Bourgogne.

Il y a toujours deux cloches dans le clocher ; deux premières, l’une fût fondue à Paris en 1793, sur la demande de la convention, pour être convertie en canon. L’autre, honorée sous le titre de cloche civile, fit « tant de besogne qu’elle se cassa ». Le conseil municipal, la fît refondre et lui acheta une soeur en 1821.

Aujourd’hui la grosse cloche pèse 650 kg et porte l’inscription « je m’appelle Marie, j’ai comme parrain Mr SALMON de BIRON, maire de Vaux sur Lunain et pour marraine Mme BARDOT (soeur de M. Salmon de Biron et épouse du maire de Chéroy)

La petite cloche pèse 475 kg et porte l’inscription : « Je m’appelle Jeanne, j’ai comme marraine Melle E. BARDOT, fille du maire de Chéroy et comme parrain Jean Baptiste SALMON de BIRON fils du maire de Vaux sur Lunain (et notaire à Chéroy). »

Une tour en pierre de taille flanque le clocher au Nord Est ; elle servait probablement de moyen de défense aux habitants de Chéroy en devenant le dernier abri pour les populations menacées.

Le retable du maître autel, en bois de chêne date du XVIIe siècle.

La Grande Maison

Aussi appelée « la grange aux dîmes », « la grange des dîmes » ou « des terrages »,
La Grande Maison, au Nord Ouest du bourg, rue Emile Guillaume, maison carrée datant du XIIIe siècle, fut successivement demeure seigneuriale, habitation des chanoines réguliers de St Jean de Sens chargés de l’administration de la paroisse de Chéroy, grange dimère, hôtel de ville de 1730 à la révolution, justice de paix et prison de 1793 à 1879. La ville adjugea cet immeuble à l’arrière Grand-père de Monsieur HUET, qui a été recédée depuis lors. A l’époque, l’adresse de cette maison était dite « Place du marché aux petits porcs » située face à la mare aux cochons et dans le prolongement de la rue des cochons, devenue depuis lors la rue Hoche.

La Mairie

 

Le Pont Romain

 

La Croix Saint Marc

A 1200 m, au Sud Ouest de Chéroy, sur la route de Chéroy à Jouy par la ferme des Bedets et le hameau des Blins, est érigée la Croix St Marc, marquant l’emplacement de la chapelle de la maladrerie-léproserie de Chéroy, dépendante de celle de Pont sur Yonne. Les ruines de la chapelle ont disparu vers 1830.

  

Le Lunain

Les gouffres du lunain

Chéroy est situé sur le Lunain qui coule sous terre depuis les «Entonnoirs» de Montacher. Le rétablissement du cours du Lunain a été de tous temps l’objet de la sollicitude des habitants de Chéroy. Il en résulterait, écrivait-on en 1840, un avantage immense :

  • – fertilisation du territoire,
  • – création de prairies naturelles,
  • – plantations d’arbres, de saules, et de peupliers,
  • – augmentation dans le produit et la valeur des propriétés,
  • – eau courante pour la population du village qui n’a que trois mares d’eau stagnante et boueuse.

De 1791 à 1838, les habitants ont essayé de régler le problème du cours souterrain de cette rivière. Ils avaient même obtenu l’autorisation de combler les gouffres qui absorbent l’eau après Montacher. Ils s’étaient engagés à fournir des journées d’hommes, de chevaux et de voitures pour réaliser ces travaux. Le Directoire de Sens considérant que la corvée était abolie, que la «mesure proposée en avait la ressemblance et qu’elle était contraire aux droits de l’homme et du citoyen, n’homologua pas la délibération du Conseil municipal de Chéroy tout en reconnaissant l’utilité des travaux». Notons qu’aucune solution n’a encore été trouvée. Pourtant disait-on à l’époque :
« Le cours du Lunain, bien rétabli, contribuerait à améliorer la santé des habitants qui occupent les parties marécageuses du Canton par des plantations qui se feraient sur les bords… Il en résulterait des vents qui agiteraient ces plantations, dégageraient l’air des gaz délétères qui dans les Communes de Courtoin, Domats, La Belliole s’échappent d’une infinité de substances végétales et animales en décomposition… Les habitants de ces villages sont généralement de petite taille, malsains de corps, d’un teint livide et ont le ventre tendu… On y voit peu de vieillards, tandis que dans le pays de Chéroy et dans les autres communes où l’air est pur et vif, les hommes sont robustes et bien constitués et l’on y trouve facilement des octogénaires… »

De nombreux puits communaux existaient alors. Il en reste deux : l’un sur la place du Général de Gaulle, l’autre sur la rue de la République.

(Texte tiré du livre «Promenade en Gâtinais », réalisé par L’Association pour l’Aménagement Harmonieux des Vallées de l’Orvanne et du Lunain, AHVOL, 1982 édition AHVOL).
Il y a lieu de rappeler qu’il existe également un livret intitulé « Histoire de CHEROY par l’Abbé L. TH. Berlin » que l’on peut se procurer auprès du CIC au prix de 15€.

L’Arbre de la Liberté

La Croix ‘Jumelage’

La statue de la délivrance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Emile Guillaume

La Mare

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